SKIN

durée : 55'

SKIN (peau en anglais) donne à voir un tableau chorégraphique poétique de la façon dont nous nous connectons aux autres, en explorant les potentialités de la peau, à la fois barrière protectrice et point de contact. En partant des réflexions de l’autrice féministe Ursula K. Le Guin sur les amibes de mer (des êtres vivants unicellulaires malléables, extensifs et sans forme définie, capables de se reproduire de manière asexuée), SKIN interroge les limites de notre propre physicalité qui tantôt prend ses distances, tantôt fusionne avec celle de l’Autre. Dans cet univers singulier, une multitude d’expériences coexistent, les corps de Renae Shadler et Roland Walter s’enlacent, se prolongent et semblent s’échanger des parties d’elleux-mêmes faisant naître un langage gestuel commun inspiré par les anémones, les fluides et les surfaces terrestres.

“When Roland proposed in 2018 that we make a duet together, I was curious about how we could connect with one another. To connect as two individuals and at times even merge into one. This idea of ‘merging’ was formed especially by observing Roland and his assistants, because they were constantly working to extend his body, such as becoming his hands to feed him. This expansion is contrasted with the idea of contraction - from the beginning we worked with sleeping bags, placing a limitation on both of our bodies that enabled us to begin from a more level playing field. 

SKIN is not about ‘access’ for people with disabilities but rather a work of ‘excess’ in which multiple lived experiences co-exist. It is an attempt to make a world in which there is no more or less able body. To achieve this I draw from the author, Ursula K. Le Guin and her musings on sea amoeba’s and how they exchange genetic information when they make love  by sending bits of themselves back and forth, mutually responding each to the other. This was my final key to uniting with Roland and inspiring a movement language in which we could share parts of ourselves and ultimately make that readable to the audience.” - Renae Shadler, SKIN program 2020.

" Lorsque Roland m'a proposé en 2018 de faire un duo ensemble, j'étais curieuse de savoir comment nous pourrions nous connecter l'un à l'autre. Se connecter en tant que deux individus et parfois même se fondre en un seul. Cette idée de " fusion " s'est formée notamment en observant Roland et ses assistants, parce qu'ils travaillaient constamment à étendre son corps, par exemple en devenant ses mains pour le nourrir. Cette expansion est opposée à l'idée de contraction - dès le début, nous avons travaillé avec des sacs de couchage, ce qui a imposé une limite à nos deux corps et nous a permis de partir sur des bases plus équitables.

SKIN n'est pas une question d'"accès" pour les personnes handicapées, mais plutôt une œuvre d'"excès" dans laquelle coexistent de multiples expériences vécues. Il s'agit d'une tentative de créer un monde dans lequel il n'y a pas de corps plus ou moins capable. Pour y parvenir, je m'inspire de l'auteur Ursula K. Le Guin et de ses réflexions sur les amibes de mer et la manière dont elles échangent des informations génétiques lorsqu'elles font l'amour en envoyant des morceaux d'elles-mêmes dans les deux sens, chacune répondant à l'autre. C'était ma dernière clé pour m'unir à Roland et inspirer un langage de mouvement dans lequel nous pourrions partager des parties de nous-mêmes et finalement rendre cela lisible pour le public." (Traduit avec DeepL)

 

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